Dimanche après-midi

Nous nous retrouvions souvent entre sœurs et frères dans la maison parentale.
Nos parents ont toujours respecté la tradition paysanne de la sieste après le repas de midi.

C'était un moment privilégié dans la journée pour nous tous.
Un moment de liberté, d’être soi-même, ni parent, ni enfant.

1984, un dimanche après-midi chez mes parents; je fais des prises de vues de tout près de mes soeurs.
Je réalise que je n’ai jamais été aussi près de quelqu’un. De travailler dans ce contexte familial, me fais
prendre conscience que c’est important pour moi d’avoir un lien avec ce que je vis dans mon travail.

Nous avons vécu dans un espace restreint et sommes habitués à partager cet espace.
Il y à entre nous une complicité, une compréhension morale et physique qui est propre à notre histoire.
La volonté d'être proche, laisser la place aux autres, se développer, partager des rêves, peut-être échouer,
on se retrouvera toujours dans notre fratrie.