L'Exode
Née dans une famille protestante, je me suis familiarisée avec la Bible très jeune.
Nous avions l’habitude de lire un extrait de la Bible après tous les repas de midi. Je ne suis
pas croyante, mais je ressens mon éducation chrétienne comme une richesse.Après notre
installation dans le Sud-Ouest, nous avons décider d’assister à la messe. C’était une façon
de socialiser. Les Curés était nos voisins, on avait des échanges intéressants avec eux.
Le dimanche de Rameaux et le Jeudi Saint suivants, il y avait la lecture du livre de l’Exode;
le peuple Juif se prépare pour le départ précipité de leur exile en Egypte.
L’extrait choisi pour ces deux Messes est la prescription de Dieu: que toute famille doit se
procurer un agneau pour le repas la veille de leur départ et ce que ce repas signifie pour le peuple Juif.
Le vendredi suivant, Vendredi Saint, le boucher à Plaisance avait sur son étal de grandes
assiettes avec des têtes d’agneaux prêtes à être griller, une gourmandise traditionnelle au tour de Pâques.
C’était une évocation de l’Histoire instantané pour moi.
J’ai pris quelques photos et je vis avec cette image depuis.
L'intimité de l’image, provoqué par le regard de cet animal, annule plus ou moins la violence
du massacre.
Tirage: Piézographie